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Le Blogue d'Alain Mailhot
15 décembre 2008

Surconsommation

«Dans ma p'tite ville y sont pu rien que trois mille pis la rue principale est dev'nue ben tranquille (...) Pis la rue principale a s'appelait St-Cyrille». Si vous êtes du Québec vous connaîssez sûrement cette chanson des Colocs: La rue Principale. Dédé Fortin, tout comme moi, vient de cette petite ville de moins de 4,000 habitants qui a vidé son centre ville en faveur du Centre d'achat.

CostcoRécemment les circonstances ont permis que nous soyons réunis mes frères et soeurs et moi dans un périple d'une centaine de kilomètres vers le Saguenay. Profitant de l'occasion, l'aîné lança l'idée de passer au Club Price (aujourd'hui on dit Costco) pour y faire quelques achats. N'étant pas un adepte de ce type de consommation de masse, j'étais un peu contrarié mais réflexion faite, j'acceptai me disant que j'aurai au moins vu ce qui se passe dans ce paradis des consommateurs.

Il n'y a pas de doute, on est en Amérique du Nord, les paniers sont immenses, l'étalage en hauteur révélant l'abondance, les formats des produits sont pour la plupart grands ou emballés en quantité industrielle. «Large» comme on dit aux USA. Pourquoi nous offre-t-on des cadenas en paquet de deux si on n'en a besoin d'un seul? On rangera le deuxième et on l'oubliera à tout jamais.

Mon frère me fait remarquer l'économie réalisée sur certains articles en format plus que familial. «Est-ce que j'économise plus si j'achète rien?» lui ai-je demandé. Il n'a pas répondu. Une palette de 24 «larges» muffins qui ressemblent plutôt à des gâteaux. Idéal pour une famille de 12 enfants, mais que fait-on quand on est deux?

Illusion. Il est démontré que lorsqu'on est dans l'abondance on achète plus et on consomme plus. Lorsque les familles étaient nombreuses les commerces étaient petits, aujourd'hui les familles sont petites et on a les hypermarchés avec hyper-étalages et hyper-emballages.

Dans nos petites villes, bien tranquilles, nos commerçants survivent difficilement au déplacement de leur clientèle vers les marchés de masse. Certains d'entre eux disparaîtront et nous serons les premiers à nous en plaindre.

Mon frère habite dans la petite ville bien tranquille, non loin de la rue St-Cyrille, dont parlent les Colocs. Même le Centre d'achat n'a pas survécu!

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Commentaires
M
J'éprouve moi aussi un grand malaise quand je me retrouve (avec ma grande soeur de Chicoutimi) dans un de ces mastodontes de la consommation d'entrepôt. Tout est gigantesque. C'est épeurant et on y gèle, comme une tactique pour que les gens consomment à une vitesse d'enfer, histoire de se réchauffer. J'haïs ça pour mourir. Je préfère acheter un ti-peu +cher au détail mais tout près de chez-moi, quand j'ai un vrai de vrai besoin de quelque chose, ou online à l'occasion quand le rabais en vaut la peine, dans le confort de mon chez-moi.
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